Les options : le droit sans l’obligation
L’option est un instrument singulier, car elle combine droit et liberté. Elle donne au détenteur la possibilité, mais non l’obligation, d’acheter ou de vendre un actif à un prix déterminé, appelé strike.
Un call est une option d’achat : il devient rentable si le prix du sous-jacent dépasse le strike. Un put est une option de vente : il protège contre une baisse en donnant le droit de vendre plus cher que le marché.
La valeur d’une option se décompose en deux parties. La valeur intrinsèque, qui correspond au gain immédiat si l’option était exercée. Et la valeur temps, qui reflète l’incertitude et les probabilités d’évolution future. Plus l’échéance approche, plus cette valeur temps se réduit, illustrant la fameuse « érosion temporelle » des options.
Les options européennes ne s’exercent qu’à maturité. Les options américaines, elles, offrent plus de flexibilité car elles peuvent être exercées à tout moment. Cette différence se reflète dans leur prix, qui intègre cette optionalité supplémentaire.
Mais au-delà de la technique, les options ouvrent un champ immense de stratégies. Elles permettent de se couvrir, de spéculer ou d’arbitrer, avec un atout majeur : la perte maximale est connue à l’avance, limitée à la prime versée. Cette asymétrie en fait des outils de gestion du risque d’une sophistication unique.
L’option n’est pas qu’un produit financier. C’est une métaphore de la décision en incertitude : accepter de payer aujourd’hui pour conserver la liberté de choisir demain.
Karim Trabelsi